samedi 30 juin 2012



Lettre d'adieu de Quercus Robur aux bipèdes humanoïdes.


Mes amis,
J'entends dire partout: "Nous sommes tous Frênes" 
mais pourtant, j'ai entendu crier: "Les Érables dehors !!"
Il y a longtemps que les Hêtres ne sont plus Frênes, qu'ils ne vont plus au Bouleau avec autant de Charme...Il faut dire que ces Hêtres étaient Peupliers aux ordres, en particulier sur les Chênes des six Troènes bien avant la Conférence de la Haie.
Alors on fit venir des Érables qui, paraît-il, étaient plus dur de la feuille, mais qui sont quand même des Bois qui travaillent. On mit les Érables sur les Chênes et petit à petit, on les vit derrière l'Ébène à ordures histoire d'Ivoire plus clair...
Et le temps passa...Les Hêtres se retrouvèrent sans Bouleau: ça ! on ne peut Palmier !... Que faire ? Il y a bien des solutions: que les Érables rentrent chez eux, mais ce n'est jamais facile de demander à des Arbres que l'on a déracinés d'aller se faire enraciner ailleurs surtout quand ils sont protégés par l'Office National des Forêts parce qu'ils se sont bien reproduits. Malgré tout, plus d'un est reparti chez lui, un noeud dans le coeur, travailler dans d'autres Branches...
Pendant ce temps-là, les Hêtres pointèrent au Chaumage pour se faire un peu de blé... D'autres préférèrent les chiffonniers des maïs... Rien n'allait plus dans la Belle Forêt de France.
Où est passé le temps quand, pendant la dernière guerre, ils étaient tous Frênes devant l'ennemi tandis que des aigles entiers (Églantiers) passaient au-dessus de leurs têtes.
Hé oui !Tout est bien compliqué dans cette Belle Forêt de France... les Hêtres reprochent aux Érables d'être venus manger leurs Pins, mais laissons les Conifères...
Aussi devant ce conflit permanent, beaucoup de Hêtres, d'Érables et d'autres, se droguent et c'est pour ça qu'on trouve des Arbres à came partout dans tous les sondages !
Certaines jeunes Pousses disaient: "Attendez quand je serai Gland, je vous montrerais de quel Bois je me chauffe !"
Ah ! Si seulement le Belle Forêt de France retrouvait tous ses Charmes...Les Hêtres redeviendraient tous Frênes... On ouvrirait l"Acajou aux oiseaux et personne ne sera plus jamais Saule...
Mais tant qu'il y aura des Ormes... cela restera bien compliqué.

Texte écrit le 13/07.1989.
J'ai retrouvé ce texte dans mes archives, je l'ai bien apprécié avec son humour et sa profondeur. J'ai apporté quelques modifications en le partageant avec vous.



Je vous présente ici un double carton reçu en 2002 
et réalisé par Chantal, une mailartiste de talentdont
je n'ai, hélas ! plus aucune nouvelle depuis fort 
longtemps, trop longtemps...avec cette citation de 
Daniel Boulanger d'une grande sensibilité comme 
elle-même en avait une...
"Les mots que l'on caresse nous sourient"

mercredi 27 juin 2012


Premières gouttes de pluie sur ma nouvelle 
boîte aux lettres. Il n'y a que la nature qui
puisse nous donner ces décorations inédites.
Encore faut-il prendre un peu de temps pour 
les observer.




Bientôt le Tour de France
À FORCE D'AVOIR LE NEZ DANS LE GUIDON,
ON SE RETROUVE LE NEZ SUR UNE PÉTALE !
(de rose)
Agrandissez en faisant un clic sur l'image.

mardi 26 juin 2012


Je ne fais pas de commentaire, c'est tellement
tiré par les cheveux qu'il ne m'en reste plus...
(des cheveux !)

Dans la série des photos de Patrick, voici une fontaine
"La Fontaine Tinguely" qui mérite qu'on y jette un coup d'oeil ! 
(Je ne l'ai pas écrit fort...)

vendredi 22 juin 2012


"Toutes les femmes sont belles..." (Franck Michaël)
Ou "Femmes, je vous aime..."(Julien Clerc)
Ou "J'aime les femmes..." (Franck aussi ?)
Ou "Femmes, Femmes, Femmes..."(Serge Lama)
Ou "J'aime les filles..." (Jacques Dutronc)
et bien d'autres !
Comme l'écrit David Foenkinos dans "En cas de bonheur"
"Quel que soit le pays, le monument principal à visiter était
Claire; (dans le livre, mais plus généralement, la femme) 
c'était un sentiment à ne surtout pas considérer comme graveleux..."

En Suisse, même le Tramway sert de tirelire ! 

jeudi 21 juin 2012

Bonjour les amis,
Je vous annonce que par suite de la prochaine imposition à 75% sur les revenus qui dépassent 1 million d'€uros par an, je me vois dans l'obligation de m'expatrier en Rolkavie ! Là-bas, je ne paye plus d'impôts du tout !
Mais pour bien manger, bien profiter de toutes ces belles choses qu'offre la France ainsi que les services et autres avantages, je serai bien obligé de revenir, de temps en temps, pour en profiter et faire mon plein de jouissances ! Car même si on paie moins d'impôts ailleurs, c'est ici que l'on vit mieux. Pour combien de temps encore ? Je ne sais pas, mais aujourd'hui, c'est le cas.
Ce petit message pour vous faire prendre conscience, si besoin était, que l'argent emportera tout sur son passage.    
Cela me désole vraiment.


lundi 18 juin 2012


Le prisonnier volontaire

Voici l'histoire rocambolesque de ce gamin doté d'une grande curiosité. Curiosité qu'il n'a jamais perdue d'ailleurs.
Il était très jeune, 5 ans et demi. Il habitait avec ses parents, une petite ville où se trouvait une prison, que dis-je, une Maison Centrale ! il ne faut pas confondre. 
Comme vous le savez, les locataires de ce type d'établissements purgent de longues peines. 
Le bâtiment était austère comme il se doit et aujourd'hui encore, malgré sa rénovation, il l'est toujours. Ce n'est évidemment pas un park d'attractions ! et puis, on s'imagine ces vies gâchées, ces gestes irréparables, ces regrets, ces peines, ces colères, cette désespérance aussi à l'intérieur de tels bâtiments.
Le climat au dehors n'était pas meilleur. Les habitants même ont tous un air triste mélangé d'inquiétude. 
Il pouvait difficilement en être autrement, puisque l'histoire se passe pendant l'été de 1942. La France était en guerre avec l'Allemagne et elle était occupée 
Les murs gris de la Centrale étaient très hauts, 7 à 8 mètres avec par endroits des traces sombres comme pour accentuer la tristesse de cet édifice. Tout autour au sommet des murs étaient disposées à intervalles réguliers, des tourelles de surveillance flanquées de gardiens armés.
Les fenêtres des prisonniers qui donnaient sur la rue étaient haut-perchées, protégées par des barreaux et des grillages de sécurité, comme de bien entendu.
Les passants ne longeaient pas le trottoir de la prison tellement elle en imposait. Craignent-ils de se faire arrêter ou d'y être, un jour, incarcérés ?...

Bien plus tard, sur la porte d'entrée du bistrot d'en face, il était inscrit: 
"ICI ON EST MIEUX QU'EN FACE" 
ce qui n'était pas très difficile ! mais n'était pas, non plus, un gage de bonne fréquentation ! 
L'immense bâtiment, impressionnait aussi le P'tit Pierre, mais sa nature curieuse, l'emportait sur tout le reste. Il voulait savoir ce qu'il y avait au delà de la grande porte qui donnait sur la rue.


Il suffirait de traverser et d'y entrer...bien sûr, mais comment ?
Au coin de la Librairie, assis sur le plot un peu semblable à ceux que l'on voit sur l'image et qui protégeaient les coins de maisons des roues de charrettes qui dérapaient dessus,  
P'tit Pierre, observait tout ce qui se passait devant cette prison. Les allées et venues des militaires et quelquefois, mais plus rarement, des  civils. Tous devaient s'annoncer au parloir pour décliner leur identité et le motif de leur visite, à travers une ouverture grillagée, pratiquée dans la porte. Lorsque tout était en ordre, la porte s'ouvrait.  

Vint le jour où, P'tit Pierre, décida d'entrer dans la prison comme tous les autres ! 
Après avoir repéré l'arrivée d'un nouveau képi à décorations dorés, il se précipita vers la porte pour se faufiler entre les jambes du militaire et d'entrer dans cette Centrale. 
Enfin ! il y était, dans cette fameuse prison ! 
Dans le sas d'entrée, on n'y voyait pas grand-chose, il faisait très sombre et comme il venait de l'extérieur, il ne distinguait encore rien de précis. D'ailleurs, dans sa précipitation, il avait failli tomber contre le mur. Il resta un instant tranquille, le temps que ses yeux s'habituent à la pénombre.
Petit à petit, il distingua des silhouettes, mais son regard se portait surtout sur les fusils. Impressionnant ! Ils étaient là, de chaque côté de la salle de garde, tenus par les mains des soldats assis sur un banc le long du mur. Il était très frappé par ce qu'il voyait-là, il resta un moment figé sur place. Les soldats se tenaient droits, le regard fixe, leurs fusils plantés devant eux, immobiles comme des statues.
Ils étaient nombreux. Ils ne pouvaient pas, ne pas l'avoir vu entrer...Mais comme ils n'avaient pas reçu d'ordres pour intervenir dans un cas pareil...ils devaient rester impassibles.
Pendant ce temps, le soldat avec lequel le gosse était entré, avait disparu dans les bureaux qui se situaient à gauche. 
Après cette première grande émotion, P'tit Pierre commençait à se sentir un peu plus assuré il se déplaçait alors dans l'allée centrale en passant devant les soldats comme pour une revue ! Ses petites mains derrière le dos, il les regardait un à un et eux ne mouffetaient pas ! Par la même occasion, ses petits pas, le dirigèrent vers une grille en fer forgé qui donnait sur une cour intérieure. Le soleil de ce bel après-midi d'été, inondait l'endroit. Cette clarté brutale l'éblouissait. Il revenait ensuite et continuait à se promener ainsi, pendant un long moment, toujours les mains sur son dos et probablement satisfait d'avoir pu réussir son coup !
Puis satisfait de ses découvertes, il s'adossa contre le mur à côté du premier garde qui lui fit un clin d'oeil complice, ce qui l'étonna, mais sans plus !
Tout doucement, P'tit Pierre commença à prendre conscience qu'il était prisonnier et qu'il fallait bien qu'il ressorte de là. L'endroit ne l'intéressait plus, il avait tout vu. Il attendait avec impatience le moment où quelqu'un venait à ressortir par là où il avait réussi à entrer. 
Plus le temps passait, plus la tension montait en lui. Il n'était plus tellement fier ! Son anxiété commençait à lui faire un drôle d'effet dans tout son petit corps.
Il devenait urgent de sortir de là ! 
Soudain un militaire arriva à grandes enjambées avec un bruit de bottes amplifié par la résonance du local. Le gamin sortit effrayé de ses pensées, quand le soldat l'interrogea avec une grosse voix autoritaire et menaçante. Il ne pouvait pas lui répondre, car il ne comprenait pas un mot d'allemand. Le soldat le prit fermement par la main et le jeta dehors devant la porte, comme un sac. Le gamin, une nouvelle fois ébloui par la clarté, faillit perdre l'équilibre, mais se rattrapa in extremis et courut à la maison où sa mère l'attendait furieuse.
Ces manèges ont eu lieu 3 fois de suite. La seconde fois, il avait pu sortir comme il était entré, sans encombres, mais la 3ème fois, ça s'est plutôt mal passé. Un soldat, au grade probablement plus élevé et beaucoup plus énervé que ceux qu'il avait côtoyés jusque-là, lui a demandé où il habitait, et en français, cette fois. Il reconduisit P'tit Pierre chez lui. Sur le chemin, pas un mot. 
Maintenant en face de la mère de l'enfant, le gradé allemand, la sermonna: 
"Madame, je vous préviens, que ça n'arrive plus jamais, sinon, il y aura des sanctions" 
La maman intimidée balbutia quelques mots d'excuses...ne faisant aucun effet sur l'officier.
Il était intraitable: 
"Plus jamais ! Compris ?" 
C'est que l'on ne plaisantait pas avec ce genre d'ordres !
Pour punition, le P'tit Pierre s'est retrouvé,pendant quelques jours, attaché au loquet du volet de la maison avec une corde, qui ne lui permettait pas de dépasser les limites du trottoir, comme la chèvre de M. Seguin !


Commentaires complémentaires:
Dans la ville, on relatait les tentatives d'évasion qui ont eu lieu dans cette Centrale, notamment un prisonnier qui arrivé sur le toit s'était accroché à la gouttière qui avait cédé, il a été retrouvé, mort, sur le trottoir après une chute de 8 mètres. 
Une autre tentative s'était produite, à la nage celle-ci, par le petit canal, construit du temps de Vauban, qui traversait la Centrale. Bien entendu, de fortes grilles étaient disposées aux entrée et sortie. Le prisonnier avait profité de travaux de déblaiement d'objets encombrants qu'il fallait réaliser, de temps en temps, pour éviter que la prison ne soit inondée. Mal lui en a pris, car au moment où il passait sous les grilles, celle-ci a été baissée par les gardiens et le prisonnier coincé, mourut noyé. 
Au fil des ans, il y en a eu d'autres, moins spectaculaires, elles ont toutes été avortées...On ne parlait pas des évasions réussies, pourtant, je crois qu'il y en a eues quelques unes...mais de courtes durées.


 Le P'tit Pierre à 3 ans environ

vendredi 8 juin 2012


C'est bientôt l'été...on a le droit de penser aux vacances,
quant à y aller, c'est selon ses moyens et ses envies...

Un bon cru, qui l'eut cru ? Personne ! Avec ces
poteaux stylographiques ! et cette jolie feuille
de Mahonia (à feuilles de houx à baies bleues) 

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Le temps des cerises avec un cochon porte-bonheur !
en deux versions légèrement différentes, l'une pour
Nicole et la seconde pour Armaël.

jeudi 7 juin 2012


"PLUS NOMBREUX SONT LES MOYENS DE COMMUNICATIONS ET MOINS ON COMMUNIQUE" Rolka'12

Vaste sujet de réflexion...