jeudi 11 août 2011

Une semaine bien chargée

Voulez-vous que je vous raconte mes journées de la semaine passée ? Oui ? 
Alors, puisque vous insistez...j'vous raconte mes péripéties:

Ma fille partie en vacances en Normandie - sur les traces de son arrière grand-mère originaire de Balleroy pour être précis - m'avait chargé de garder ses 2 chats (une chatte et un matou) restés à la maison. Mon travail consistait à leur tenir compagnie. Je suis retraité alors, il paraît que j'ai le temps (une fausse bonne idée, bien ancrée, mais bon...)
Je dois préciser que le matou-futé s'est blessé entre ses griffes sur l'une de ses pattes arrières. Il avait dû subir une petite opération délicate, juste 2 jours avant son départ en vacances. En conséquence, j'ai dû m'occuper d'un matou blessé et d'une chatte râleuse ! 
J'ai appris le langage du chat, du genre miaou (alors que nous n'étions que fin juillet ! vous suivez ?...non ? je sais, ce n'est pas toujours facile. Ne vous en faites pas, j'ai le temps. Je mettrai pied à terre en m'abriterai de la pluie, sous un arbre, sur cette route semée d'embûches !)
Pour les langues...de chats, je ne dois pas être très fort...car ils ne me comprennent que lorsque je secoue la boîte de croquettes.

Le matou-futé blessé
Je profitais d'être dans l'appartement de ma fille pour configurer son nouveau PC portable. Comme vous le savez, cela prend un certain temps (près d'une centaine de mises à jour, ainsi que des enregistrements et installations diverses) 
Le réseau Wifi, m'a donné du fil à retordre ! jugez-en plutôt.
J'étais dans l'obligation de faire appel à la Hotline. Au bout de 25 minutes d'une attente assez énervante où vous avez envie de raccrocher et de jeter le téléphone avec le portable, j'ai enfin entendu une voix féminine agréable au bout du fil. La dame qui devait être  charmante (enfin, je me le suis supposé, je n'ai pas d'apriori) mais là, j'ai souri un peu jaune...car elle avait un p'tit accent asiatique. Elle parlait parfaitement notre langue et me donnait les informations nécessaires pour réinitialiser ma configuration de la liaison Wifi.
"Vous fermez l'ordinateur, vous débranchez la Box, attendez 10 secondes et vous branchez à nouveau la Box et en même temps vous introduisez dans le petit trou de la Box, une pointe pendant 15 secondes, puis vous relâchez. Ensuite, après avoir rallumé le PC, vous mettez le mot de passe suivant: 10 fois le chiffre 1 (la clé de la Box comprend habituellement 26 signes, mais bon, cela n'était pas la clé, mais un mot de passe) Je ne pensais pas du tout à mal à ce moment-là, et la dame de continuer avec une certaine insistance:
"Vous voudrez bien, après notre entretien, rester en ligne pour répondre à un questionnaire de satisfaction, ce ne sera pas très long, 2 minutes environ"
"Mais attendez, chère madame, vous voulez que je donne une note de satisfaction, alors que je ne sais même pas si votre solution va résoudre mon problème ?" que je réponds de suite.
"Si, si, ça va fonctionner, je vous l'assure à 1000 pour cent !"
C'était exagéré, mais je l'ai cru et lui ai fait confiance...
Je donne de bonnes notes en réponse au questionnaire vocal et puis je raccroche. 40 minutes se sont écoulées depuis le début. Un retraité n'a, pourtant, pas de temps à perdre, ce que les opérateurs semblent ignorer !
Et me voilà à mettre en oeuvre la procédure. C'est là que cela devient comique. Vous me voyez la box entre les jambes, les 2 mains occupées à mettre la prise de courant et de pousser la pointe du stylo dans le petit trou, tout en étant courbé devant la TV qui continuait à diffuser un film au titre provocateur "Dérapage" comme risquait de l'être ma posture ? Heureusement que vous ne m'avez pas vu !
Ré-initialisation de la Box que cela s'appelle. J'entre toutes les informations aux endroits demandés, mais ne trouve pas de fenêtre pour inscrire le mot de passe. Première inquiétude. Je passe outre, et je m'en vais mettre dans la case appropriée, la clé de la Box, 26 signes, je vous le rappelle ! J'essaie de me connecter: Réponse: Connexion limitée. Autant dire: Zéro, pas de connexion ! La tension monte. J'ai peut-être mal compris, je recommence. Même résultat. Je vérifie à nouveau les entrées. C'est bon, pas d'erreur de ma part...mais alors qu'est-ce que c'est !! au bout de 2 heures, nous découvrons mon Roger et moi (j'avais appelé Roger à la rescousse), que la Hotline avait tout simplement changé le numéro de la clé !! Nous l'avons trouvé par hasard, non pas sous une frite, mais sur le site de la Box.
 
Bernard a su mettre ma colère en image !
Je suis sûr que vous avez déjà connu des situations semblables...On en rit après, mais sur le moment ce n'est pas drôle du tout.

Ensuite pour conclure cette première journée en tant que gardien de chats, je devais faire avaler un médicament au matou qui n'avait pas l'intention de se laisser faire par celui qui le privait de sortie.
En lui parlant, doucement, à l'oreille, il a quand même accepté, mais il ne fallait pas y revenir. J'ai compris cela au regard sévère qu'il m'a jeté en partant.

La seconde journée fut un peu plus cool, du moins durant la matinée. J'ai enregistré des grimaces devant la caméra du nouveau PC et ai décidé de faire un compte rendu journalier de mes différents "travaux" (avec l'idée saugrenue de me faire payer les heures supplémentaires (rires)
Miss-Ya
Je ne vous ai pas encore parlé de Miss-ya qui, elle, chaque fois que j'arrivais m'accueillait avec des miaulements de satisfaction, me suivait en se dandinant de droite à gauche pour que je m'intéresse à elle (j'en connais d'autres...sans la queue en l'air toutefois ;))  J'ai même cru entendre un ronronnement, mais ceci n'était peut-être qu'un souhait pour flatter mon ego. 
Toutes ces simagrées disparaissaient après qu'elle eût fini de dévorer sa pâtée. Après ça, elle me tournait le dos et le reste, pour se hucher sur un tabouret, afin de dominer la situation. Le tabouret était juste assez solide pour supporter son poids. Elle avait, aussi, à peine la place pour s'y tenir. Miss-ya n'était pas préoccupée par sa ligne, elle. 
Chaque fois que je passais près d'elle, j'avais droit à un miaulement de réprobation et pire si je tentais de la caresser, elle allât même jusqu'à me faire des pfffft ! qui me faisaient reculer. Moi qui aime tant les chats, (d'ailleurs, j'en vois partout, la preuve sur l'image suivante, un feu de cuisinière à gaz) je ne méritais donc pas un tel traitement ! Je n'ai pas compris, cela ne m'arrive jamais de me voir refuser mes avances (rires) mais elle, la miss, elle était réputée pour cela.
Un chat qui sourit ?
Belle, mais rebelle qu'elle est cette Miss-ya. Une amie, m'a dit un jour ou une nuit, je ne me souviens plus...: "Il vaut mieux être belle et rebelle que moche et soumise" On peut ne pas être d'accord...avec cette affirmation.

Je passais donc tous les jours, 2 h et demie le matin et à peu près autant dans la soirée avant le souper.
Durand cette semaine, il n'a pas fait très beau, mais certains jours, il a fait très lourd. J'avais laissé 2 fenêtres entre baillées (vous voyez, le type oscillant-battant) en repartant.
En arrivant le lendemain matin, j'entre et je suis surpris qu'Omalait ne vienne pas me dire bonjour, comme à son habitude. Je le cherche partout, en haut, dans la cave, bref, dans tous les recoins de la cuisine et du salon pensant qu'il dormait ou qu'il se trouvait, par mégarde, enfermé dans une chambre. mais rien. Pas de chat ! Quelle catastrophe ! Je m'imaginais déjà le ciel me tomber sur la tête. Adieu veaux, vaches...et pas d'heures supplémentaires et tutti quanti... Miss-ya que vous connaissez maintenant avait été mise dehors pour éviter qu'ils ne s'étripent pas pendant la nuit. 
N'ayant pas trouvé de chat à l'intérieur, je sors et j'appelle "Omalait...Omalait...! de plus en plus fort. Avec sa collerette autour de la tête, il était handicapé pour passer dans les grillages et autres portails et je craignais qu'il se soit étranglé quelque part alentours. Je vous assure que je n'étais pas fier par ce qui m'arrivait-là. Je me demandais comment il avait pu s'y prendre pour sortir de la maison. 
Je rentre à nouveau pour voir s'il ne s'était pas caché dans un coin (rappelez-vous, j'avais cherché dans les recoins (;)) - Toujours pas de chat ! Oh ! la, la, je commençais à m'inquiéter sérieusement et...tout d'un coup, j'aperçois des taches de sang le long de la fenêtre et aussi un peu partout autour et sur le sol ! Il avait réussi à se tirer par là !
Non ! ce n'est croyable avec son entonnoir autour de la tête...Je sors et constate que le mur extérieur est ensanglanté lui aussi ! Oh ! misère, il est bien parti par cette étroite ouverture. Dans quel état va-t-on le retrouver ? si on le retrouve...Je continue à l'appeler de plus belle en me déplaçant autour de la maison. RIEN ! Entretemps, Miss-ya rapplique et va voir dans sa gamelle s'il n'y avait pas déjà quelques croquettes...ce n'était pas le moment !
Après une vingtaine de minutes je vois Omalait à mes côtés ! ouf ! mais sa patte était en sang. Et en même temps, il l'air assez content de me retrouver. Oh ! le brigand ! Il aurait pu se tuer en s'étranglant pour sortir par la petite ouverture de la fenêtre. Je ne sais toujours pas comment il a pu réussir et il est presque certain qu'il ne me dira pas son truc...
Bref ! tout est bien qui finit bien. N'empêche qu'il va falloir retourner chez le vétérinaire.
Nous l'amenons tous les 2 jours pour refaire le pansement et pour une piqure d'antibiotique.

J'arrête-là avec ces chats. Sachez quand même que d'être Gardien de chats ce n'est pas de tout repos comme vous voyez et que cela peut donner quelques sueurs même si la température extérieure est fraîche et le temps médiocre.


   

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