samedi 9 juillet 2011


En faisant un tour dans ma petite collection de stylos, il m’arrive de découvrir, à nouveau, un stylo oublié et de m’en servir quelques temps pour faire mon courrier, jusqu’à ce que je me décide à remplacer l’instrument par un autre, juste par envie de changement.
Ainsi donc, mes stylos ne se sentent pas des laissés-pour-compte !
Comme j’écris beaucoup, toutes proportions gardées, bien sûr, j’écris pas mal de bêtises, (fallait-il le préciser ?) et certains stylos ne tiennent pas le coup. Quand cela se produit, je le remarque immédiatement, leur plume devient toute rouge…de honte. Je remets alors le malade en quarantaine, dans son logement de présentation et puis j’en prends un autre. Au bout de quelques jours, il s’est complètement requinqué en se rappelant les petites "folies" que nous avons vécues ensemble…et, il n’est pas rare, et cela me surprend toujours, que j’entende rire ! Oui, je sais, c’est assez extraordinaire, mais nous avons une telle complicité, le stylo et moi, que cela ne m’étonne pas plus que ça, voyez-vous. Je me suis même déjà posé la question de savoir, si j’étais seul à trouver les mots qui s’inscrivent sur le papier avec une telle spontanéité. Je m’en étonne parfois. C’est comme si c’était déjà écrit. Je soupçonne le stylo de me pousser à dire n’importe quoi… (Chouette ! je viens de trouver un coupable et j’en suis fort aise !)
Une collection de stylos, comme d’autres collections d'ailleurs, paraît, complètement figée, de prime abord. Mais détrompez-vous ! il s’en passe des choses en votre absence. Peut-être même davantage encore, au sein des familles des stylos que je connais un peu mieux.
Savez-vous qu’il y a toujours eu, une très grande rivalité entre les stylos à plume et les stylos à bille ? Cela ne date pas d’hier, cela a débuté dans les années 1950/60 lors de l’explosion des familles nombreuses de stylos à bille. L’arrivée en France, avait fait un tollé général. Vous le saviez peut-être, mais je vous le rappelle, cela avait fait scandale à l’époque. Les Écoles n’en voulaient pas. Les puristes en général et les calligraphes en particulier, étaient des adversaires farouches de ces nouveaux instruments d’écriture. Ils aimaient les pleins et les déliés et argumentaient que c’était une honte de dénaturer la belle écriture de la sorte. Ils allaient même jusqu'à prétendre que c’était un pan de la culture française qui s’effondrait. Je vous fais grâce des autres critiques plus acerbes encore et plus grossières aussi. Forts de ces alliés inattendus et de surcroît de bonne réputation, les plumes (les ancêtres des stylos) et les stylos à plume en profitèrent pour enfoncer le clou ! 
Parallèlement à ce fait, il a toujours existé, une rivalité entre les stylos à plume Or et les autres avec leur plume en Acier. Désignant d’un côté les riches et de l’autre les pauvres.
Mais ça, c’est encore une autre histoire que je vous raconterai, un peu plus tard…


A suivre…

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