mardi 5 novembre 2013

Fable des hirondelles et des patrons

Dès que le temps fraîchit, les hirondelles et les patrons s'en vont.
Les hirondelles pour leur survie et les patrons pour le pognon !

Certains diront que les patrons aussi, s'en vont pour la survie de leur entreprise; je trouve qu'il est gonflé de prétendre cela ! de plus, cela ne donne pas une bonne image sur leur solidarité vis à vis des salariés qui  les ont enrichis jusque-là et qu'ils jettent comme des malpropres. Les entreprises qui licencient en faisant des bénéfices devraient rembourser toutes les aides reçues. À force de vouloir constamment doubler leurs résultats, chaque année, il arrive bien un moment où ce n'est plus possible, à fortiori, en cas de crise mondiale. 

En période de crise, certaines entreprises ont plus de difficultés que d'autres, cela se comprend, mais pourquoi ne serait-ce que les salariés qui en pâtiraient le plus en perdant leur emploi, leurs acquits sociaux et leur santé ? Il y a bien une injustice flagrante à ce niveau-là. 
Faut-il préciser que les salariés sont, en rien, responsables de cette crise ?

Il est reconnu que la productivité des salariés Français est une des meilleures d'Europe et nous ne sommes pas, non plus, ceux qui travaillons le moins d'heures en France, par rapport aux autres pays de l'UE et notamment l'Allemagne qui est toujours citée comme modèle, on se demande pourquoi... Non, le travail n'est pas plus cher ici qu'ailleurs en comparaison de la qualité des services au public dont tout le monde profite y compris les plus aisés. Les raisons pour lesquelles les entreprises françaises délocalisent sont ailleurs et essentiellement dues:
- À une soif, insatiable, de gain. 
- À des erreurs de stratégiques techniques ou commerciales.
- Avec, bien souvent, une gestion catastrophique de leur entreprise.
- Ne parlons pas de la gestion du personnel qu'ils ne veulent et ne savent plus faire. 

Quid des bénéfices engrangés durant toutes les années passées ? Ces bénéfices sont allés dans les poches des actionnaires, peu sensibles à l'avenir du pays. Trop peu de bénéfices ont été réservés pour des investissements en France. Et tous ces chômeurs mis à la rue qui va leur donner de quoi vivre ? l'État Français, donc nous...
Il n'y a pas que les chefs d'entreprise qui ne sont pas solidaires d'ailleurs, il y a aussi le monde du football et bien d'autres, la liste serait trop longue à énoncer.
Après leur avoir supprimé de nombreux avantages, suite au passage aux 35 heures (mal orchestré, il est vrai), les salariés se voient maintenant traités comme des esclaves avec des menaces constantes (voir la liste des suicides) Les patrons sont intouchables. Ils font du chantage au licenciement et sont rarement condamnés même quand il y a de gros dérapages. Ils sont les Seigneurs d'aujourd'hui, maîtres sur tout ce qui bouge dans l'entreprise appliquant des méthodes, parfois, comparables à celles de despotes.

Sans les patrons, il n'y aurait pas d'entreprises, mais sans les salariés, non plus ! Nous avons besoin de toutes les composantes d'une entreprise, y compris des syndicats. Quand j'entends un chef d'entreprise se vanter de travailler 70 heures par semaine en comparaison aux 35 heures des salariés, je fais des bons ! Car s'il le fait, c'est qu'il ne veut pas de vie privée, qu'il ne sait ou ne veut pas déléguer, qu'il ne veut pas embaucher ou tout simplement n'est jamais satisfait de ce qu'il possède ! et surtout, lorsqu'il fait ce qu'il dit, les rapports de gains ne sont pas les mêmes, c'est tout bénéfice pour le patron qu'il est ! Il est en droit de le faire, mais alors qu'il laisse ses salariés se reposer et vivre leur vie privée et qu'il ne se donne pas en exemple à ceux qui ne souhaitent que bien travailler conformément à leur contrat de travail et avoir une vie privée digne de ce nom. 
L'argent et le travail ne sont pas une fin en soi, pour tout le monde ! 

Bientôt on leur remboursera encore le déménagement pour qu'ils se délocalisent plus aisément ! 
Vous riez ? mais pour une fois, je n'ai pas voulu que ce soit drôle.
Il faut partager les richesses pour sauver notre civilisation, le fossé se creuse toujours davantage ! 
Nous vivons dans un monde qui marche sur la tête et cela me révolte de le constater.
Je tiens à préciser que je parle surtout des grandes entreprises. Les petites et les artisans ne sont pas concernés par les délocalisations, bien que certains essaient de copier des comportements malsains et des pratiques analogues dans leurs entreprises respectives. Les exemples des grands sont  contagieux parfois...

 Pour le sourire, un patron vu par Geluck

1 commentaire:

  1. Un jour mon employeur m' a demandé: "Où sont les bons dockers? ".
    Je n 'ai pu m'empêcher de lui répondre: "Avec les bons employeurs, au cimetière ".
    Le Mousse

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